Kofi Annan
Kofi A. Annan était le 7e secrétaire général des Nations unies et était le fondateur et président de la Fondation Kofi Annan. En 2001, il a reçu conjointement avec les Nations unies le prix Nobel de la paix. Kofi Annan a été félicité pour avoir été « prééminent en apportant un nouveau souffle à l’organisation ». (Comité Nobel norvégien, octobre 2001). Il est décédé en 2018 après une courte maladie.
Vie post-ONU
Kofi Annan a créé la Fondation Kofi Annan comme catalyseur pour une paix durable et une gouvernance inclusive en anticipant les menaces imminentes sécurité, développement et droits de l’homme. Avec la Fondation, Annan a ensuite élaboré des solutions et mis en mouvement la volonté politique de voir ces solutions mises en œuvre. Début 2008, il a dirigé le Groupe d’éminentes personnalités africaines de l’Union africaine, qui a servi de médiateur pour une résolution pacifique des violences post-électorales au Kenya.
De février à août 2012, il a été l’envoyé spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, mandaté pour rechercher une résolution du conflit dans ce pays. M. Annan a été le président fondateur de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), qui œuvre pour une Afrique sûre sur le plan alimentaire et prospère en favorisant une croissance agricole rapide et durable basée sur les petits exploitants agricoles. Les programmes de l’AGRA investissent dans la régénération et la santé des sols, l’amélioration des semences, l’accès aux marchés et le renforcement des capacités et des investissements tout au long de la chaîne de valeur agricole. Il a présidé l’African Progress Panel jusqu’à la fin de 2017, qui plaide au plus haut niveau pour un développement équitable et durable en Afrique. Il était membre de The Elders, un groupe indépendant de dirigeants mondiaux qui œuvrent ensemble pour la paix et les droits de l’homme, et en 2013, il en a été nommé président.
Kofi Annan a également été chancelier de l’Université du Ghana et a occupé un certain nombre de postes dans des universités du monde entier. Il était membre du conseil d’administration, mécène ou membre honoraire d’un certain nombre d’organisations, dont la Fondation des Nations unies. Une liste complète peut être consultée ici. Les mémoires de Kofi Annan, largement acclamées : Interventions : A Life in War and Peace a été publié en 2012. Kofi Annan a présidé la Commission mondiale sur les élections, la démocratie et la sécurité (de mars 2011 à septembre 2012) et, en janvier 2013, a lancé la Commission de l’Afrique de l’Ouest sur les drogues, en réponse à la flambée du trafic et de la consommation de drogues en Afrique de l’Ouest et à leur impact sur la sécurité, la gouvernance et la santé publique.
De septembre 2016 à septembre 2017, M. Annan a présidé la Commission consultative sur l’État de Rakhine. La Commission consultative sur l’État de Rakhine a été fondée en tant qu’organe neutre et impartial qui vise à proposer des mesures concrètes pour améliorer le bien-être de toutes les personnes dans l’État de Rakhine. Il s’agit d’une entreprise conjointe du gouvernement du Myanmar et de la Fondation Kofi Annan.
Au cours de ses 2 dernières années, sous la houlette de sa Fondation, Kofi Annan a lancé des projets pour sauvegarder les élections et la démocratie à l’ère numérique, mais aussi pour promouvoir le leadership des jeunes face à l’extrémisme violent, et pour s’assurer que les processus de paix produisent réellement une paix durable. Enfin, il a plaidé pour une agriculture au service des plus pauvres et a mis en garde avec force contre les dangers du changement climatique. Avec sa Fondation, Kofi Annan a soutenu des pays confrontés à des élections difficiles comme le Nigeria, le Mexique, la Malaisie, le Cameroun et le Zimbabwe.
Secrétaire général de l’ONU
Kofi Annan a été secrétaire général de l’ONU de janvier 1997 à décembre 2006. L’une de ses principales priorités durant cette période a été un vaste programme de réforme visant à revitaliser les Nations unies et à rendre le système international plus efficace. Il n’a cessé de défendre les droits de l’homme, l’État de droit, les objectifs du Millénaire pour le développement et l’Afrique, et a cherché à rapprocher l’organisation du public mondial en tissant des liens avec la société civile, le secteur privé et d’autres partenaires. À l’initiative de M. Annan, le maintien de la paix a été renforcé de manière à permettre aux Nations unies de faire face à une augmentation rapide du nombre d’opérations et de personnel. C’est également sous l’impulsion de M. Annan que, en 2005, les États membres ont créé deux nouveaux organes intergouvernementaux : la Commission de consolidation de la paix et le Conseil des droits de l’homme.
M. Annan a de même joué un rôle central dans la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’adoption de la toute première stratégie antiterroriste de l’ONU et l’acceptation par les États membres de la « responsabilité de protéger » les populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité. Son initiative « Global Compact », lancée en 1999, est devenue le plus grand effort au monde pour promouvoir la responsabilité sociale des entreprises. M. Annan a pris des initiatives diplomatiques de grande envergure. En 1998, il a contribué à faciliter la transition vers un régime civil au Nigeria. La même année, il s’est rendu en Irak pour résoudre l’impasse entre l’Irak et le Conseil de sécurité concernant le respect des résolutions sur les inspections d’armes et d’autres questions ; cet effort a permis d’éviter un déclenchement des hostilités qui était alors imminent.
En 1999, il a été profondément impliqué dans le processus diplomatique qui a conduit à l’indépendance du Timor-Leste vis-à-vis de l’Indonésie. Il a été chargé de certifier le retrait d’Israël du Liban en 2000, et en 2006, ses efforts ont contribué à obtenir une cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Toujours en 2006, il a joué un rôle de médiateur dans le règlement du différend entre le Cameroun et le Nigeria au sujet de la péninsule de Bakassi. Les efforts de M. Annan pour renforcer la gestion, la cohérence et la responsabilité de l’Organisation ont impliqué des investissements majeurs dans la formation et la technologie, l’introduction d’une nouvelle politique de dénonciation des abus et d’exigences en matière de divulgation financière, ainsi que des mesures visant à améliorer la coordination au niveau national. Début de carrière Kofi Annan a rejoint le système des Nations unies en 1962 en tant qu’agent administratif et budgétaire à l’Organisation mondiale de la santé à Genève.
Il a ensuite travaillé à la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba, à la Force d’urgence des Nations unies (FUNU II) à Ismaïlia, au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Genève, et à divers postes de direction à New York traitant des ressources humaines, du budget, des finances et de la sécurité du personnel. Immédiatement avant de devenir Secrétaire général, il était Secrétaire général adjoint au maintien de la paix. Kofi Annan a facilité le rapatriement d’Irak de plus de 900 membres du personnel international et d’autres ressortissants non irakiens (1990) et a également été représentant spécial du Secrétaire général en ex-Yougoslavie et envoyé spécial auprès de l’OTAN (1995-1996).
Vie personnelle
Kofi Annan est né à Kumasi, au Ghana, le 8 avril 1938. Il est marié à Nane et, à eux deux, ils ont trois enfants et cinq petits-enfants. Il est décédé le 18 août 2018 à l’âge de 80 ans à l’hôpital de Berne, en Suisse, après une brève maladie. Il avait été actif dans le travail de sa fondation jusqu’à sa fin inattendue.