Avec une population estimée à 21 875 000 habitants en juin 2009 et une superficie d’environ 7,7 millions de km, l’Australie est un pays de taille continentale avec une population de taille moyenne (Australian Bureau of Statistics (ABS). Population par âge et sexe, États et territoires australiens, juin 2009, cat. no. 3201.0. ABS, Canberra, 2009a). C’est un pays relativement riche avec un niveau de vie globalement élevé qui se classe au deuxième rang (derrière la Norvège) selon le Rapport sur le développement humain 2009 (Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Rapport sur le développement humain 2009. Palgrave MacMillan, New York, p. 171, 2009). Toutefois, parmi les pays à « très haut niveau de développement humain » (THDH), l’Australie présente un niveau assez élevé d’inégalité des revenus, se classant à égalité au 7e et au 9e rang sur 28 pays selon le rapport entre les 10 % les plus riches de la population et les 10 % les plus pauvres et l’indice de Gini respectivement (Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Rapport sur le développement humain 2009. Palgrave MacMillan, New York, p. 195, 2009). Pour l’essentiel, l’Australie a été peuplée par un processus de migration internationale. Selon le recensement le plus récent (2006), 23,9 % de la population australienne est née à l’étranger. En outre, seuls 56,1 % de la population ont leurs deux parents nés en Australie. Ce chapitre décrit l’interaction entre la démographie et les interprétations australiennes de la race et de l’ethnicité. La discussion se concentre sur les deux groupes de population mentionnés ci-dessus – les Australiens indigènes (dans la section « Australiens aborigènes et insulaires du détroit de Torres ») et la population née à l’étranger et ses descendants (dans la section « Migration et Australie multiculturelle »). Un thème récurrent est le degré de variation au sein de ces groupes (en particulier pour la population migrante), tant en termes d’identification ethnique que de résultats démographiques ou socio-économiques. Dans la dernière partie du document (section « Cohésion sociale et multiculturalisme »), nous fournissons un résumé des sortes, en nous concentrant sur les notions de cohésion sociale et de multiculturalisme.