Direktorat Jenderal Energi Baru Terbarukan dan Konservasi Energi (EBTKE)

Selasa, 18 Februari 2020 | 10 :15 WIB | Humas EBTKE

FOREWORD

L’AIE considère l’efficacité énergétique comme le « premier carburant » de toutes les transitions énergétiques. Notre stratégie pour un monde efficace, publiée dans l’édition de l’année dernière de ce rapport, a fourni un schéma directeur montrant comment l’efficacité énergétique pourrait à elle seule permettre aux émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’énergie d’atteindre un pic avant 2020, réalisant ainsi l’objectif d’efficacité énergétique des Objectifs de développement durable. Malheureusement, les données de 2018 révèlent que le monde s’éloigne de cette voie.

En 2018, l’intensité énergétique primaire mondiale ne s’est améliorée que de 1,2 %, soit le rythme le plus lent depuis le début de la décennie et la troisième année consécutive d’affaiblissement des améliorations de l’intensité énergétique. Cette tendance est inquiétante dans un monde où il y a une déconnexion croissante entre les déclarations politiques et les émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie, qui, en 2018, ont augmenté à leur rythme le plus rapide depuis 2013.

Comme le souligne Efficacité énergétique 2019, le rythme auquel les technologies et les processus deviennent plus efficaces sur le plan énergétique ralentit, tandis que des facteurs structurels freinent le pouvoir de ces gains technologiques pour améliorer l’intensité énergétique. Si ces tendances se poursuivent, l’efficacité énergétique devra augmenter beaucoup plus rapidement pour atteindre un niveau d’amélioration de l’intensité énergétique compatible avec la réalisation des objectifs mondiaux en matière de changement climatique et de durabilité.

Ces résultats devraient déclencher une action immédiate de la part des décideurs et des investisseurs en matière d’efficacité énergétique. Nous savons que les technologies existent pour porter le taux d’amélioration de l’intensité énergétique à 3%, soit plus du double du niveau actuel, et que ces technologies sont commercialement disponibles et rentables. Pour favoriser leur adoption, des politiques ambitieuses sont nécessaires pour stimuler une intensification des investissements.

Un domaine dans lequel les décideurs politiques pourraient commencer est la numérisation. Efficacité énergétique 2019 montre comment une gamme de technologies numériques accompagnées des bonnes politiques pourraient améliorer l’efficacité énergétique dans l’industrie, les bâtiments et les transports. Pour exploiter la puissance des technologies numériques afin de réaliser de nouveaux gains en matière d’efficacité énergétique, les responsables des politiques énergétiques devront s’engager dans une série de questions difficiles.

L’AIE sera un partenaire actif, aidant tous les pays à relever le défi de l’accélération de l’efficacité et de la réalisation des avantages de la numérisation. Je suis très fier qu’au cours de la seule année dernière, nous ayons formé près de 500 décideurs de 100 pays, mettant en relation des décideurs du monde entier pour échanger des expériences et des connaissances.

D’autres réponses à la nécessité d’une action urgente émergent. En septembre, 15 grands pays ont formé le Club des trois pour cent, signalant leur engagement à contribuer à ce que l’intensité énergétique mondiale s’améliore d’au moins 3 % par an. En outre, un groupe de dirigeants mondiaux a été convoqué pour former la Commission mondiale pour une action urgente en matière d’efficacité énergétique afin d’influencer les politiques au plus haut niveau. Ils travailleront ensemble pour identifier les moyens de réaliser des percées dans la politique d’efficacité énergétique qui soient à la mesure de l’urgence. Je suivrai ces initiatives de près et j’espère qu’elles porteront leurs fruits dans un avenir proche.

Dr. Fatih Birol
Directeur exécutif
Agence internationale de l’énergie

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