Les dystrophinopathies présentent un spectre de gravité où la DMB se situe à l’extrémité la plus légère et la DMD à l’extrémité la plus sévère, il existe un phénotype intermédiaire entre les deux. À l’extrémité la plus légère du spectre, les crampes musculaires induites par l’exercice et la myoglobinurie peuvent être la seule caractéristique, tandis qu’à l’extrémité la plus sévère, il peut y avoir une perte complète de la fonction musculaire, une cardiomyopathie et une insuffisance respiratoire. La DMD se manifeste dans la petite enfance, les étapes de la vie motrice sont retardées. L’atteinte cérébrale entraîne des troubles cognitifs (affectant environ un tiers des patients) et/ou des troubles comportementaux envahissants tels que le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité), l’autisme, l’anxiété et les troubles obsessionnels compulsifs. L’hypertrophie musculaire est évidente, surtout dans les muscles des mollets. La progression est rapide, de sorte qu’à l’âge de 5 ans, on observe une démarche dandinante et un signe de Gowers positif. Chez les garçons non traités, la marche est perdue à l’âge de 13 ans (moyenne de 9,5 ans). Suite à la perte de la déambulation, une scoliose, une insuffisance respiratoire et une cardiomyopathie se développent. La DMD présente un large spectre de sévérité clinique, l’apparition des symptômes pouvant survenir de la petite enfance jusqu’à la sixième décennie. Les porteurs manifestes de la DMD et de la BMD peuvent présenter des degrés variables de cardiomyopathie et de faiblesse musculaire. La cardiomyopathie dilatée liée à l’X (XLDCM), qui peut être causée par des mutations du gène de la dystrophine, présente une cardiomyopathie dilatée très sévère et rapidement progressive.