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Défaut Pupillaire Afférent Relatif (DPA)

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Titre : Défaut pupillaire afférent relatif (RAPD)

Auteur : Marshall Huang, étudiant en 4e année de médecine, Université de Pittsburgh

Un défaut pupillaire afférent relatif est une constatation d’examen chez les patients qui ont une réaction pupillaire asymétrique à la lumière lorsqu’elle est éclairée d’avant en arrière entre les deux yeux. Il s’agit le plus souvent d’un signe de maladie ou de lésion asymétrique du nerf optique, mais il peut également se manifester dans le cas d’une maladie rétinienne asymétrique étendue. La maladie ou l’affection à l’origine du RAPD doit être asymétrique, car si les deux yeux sont également touchés, la réaction pupillaire est symétrique. Ce résultat d’examen est mieux évalué avec le test de la lumière oscillante :

  1. Dans une pièce sombre, demandez au patient de fixer un point éloigné
  2. D’envoyer une lumière dans un œil et de laisser le diamètre de la pupille se stabiliser, en envoyant la lumière directement dans son œil pendant environ 3 secondes
    1. Les deux pupilles doivent se contracter de manière égale
  3. D’orienter rapidement la lumière vers l’autre œil et d’observer le diamètre de la pupille
    1. Si cet œil est normal, les deux pupilles se contracteront légèrement
    2. Si le RAPD est présent dans cet œil, les deux pupilles se dilateront
  4. Retournez rapidement la lumière vers le premier œil
    1. Si cet œil est normal, les deux pupilles se contracteront légèrement
    2. Si le RAPD est présent dans cet œil, les deux pupilles se dilateront
  5. Répétez ces étapes plusieurs fois pour confirmer vos résultats – faites attention à ne pas surexposer un œil et induire un RAPD. Passez environ 3 secondes sur chaque œil, puis passez à l’autre œil afin que l’exposition à la lumière reste égale entre les deux yeux.

Travailler sur un RAPD positif :

Bien qu’un RAPD soit presque toujours le résultat d’un défaut asymétrique du nerf optique ou de la rétine, toute pathologie qui diminue la quantité de lumière perçue par un œil par rapport à l’autre entraînera ce constat. En raison de son urgence potentielle, il est important de déterminer l’étiologie du RAPD. La première étape consiste à procéder à une anamnèse minutieuse qui se concentre sur la chronologie des changements visuels, les maladies oculaires antérieures, les douleurs oculaires et tout traumatisme récent.

Si une perte visuelle est présente (ce qui est presque toujours le cas avec un RAPD), la vitesse d’apparition est un indice important. Un début hyperaigu de quelques secondes à quelques minutes indique une cause traumatique ou vasculaire, comme une fracture comprimant le nerf optique, un grand décollement de la rétine ou une neuropathie optique ischémique due à quelque chose comme une occlusion de l’artère rétinienne centrale. Dans ces cas, une consultation ophtalmologique urgente est justifiée car une intervention immédiate peut préserver la vision. L’apparition aiguë d’une perte de vision, en quelques heures ou quelques jours, indique une inflammation ou une infection du nerf optique, comme la névrite optique. Un début subaigu de jours à mois a un différentiel plus important comme un glaucome asymétrique, une dégénérescence maculaire sévère ou une masse dans l’orbite comprimant le nerf optique.

Un RAPD est presque toujours corrélé à une certaine perte visuelle, cependant certains patients atteints de névrite optique peuvent conserver une vision de 20/20. Cela se présente typiquement de manière aiguë avec une douleur lors des mouvements oculaires et chez un patient jeune, souvent de sexe féminin.

En résumé, les patients présentant une douleur oculaire ou une perte de vision unilatérale doivent subir un examen pupillaire minutieux, à la recherche d’un RAPD. S’il est présent, celui-ci se localise généralement au nerf optique, bien que des maladies rétiniennes étendues soient également une possibilité. Une douleur accompagnée d’une douleur suggère une névrite optique, tandis qu’une perte de vision indolore accompagnée d’un RAPD est préoccupante pour les neuropathies optiques ischémiques. Chez un jeune patient sans traumatisme récent, une masse ou une tumeur comprimant le nerf optique est l’une des causes les plus préoccupantes de perte de vision indolore accompagnée d’un RAPD. Chez les personnes âgées, cette même présentation pourrait être une artérite à cellules géantes, qui, si elle n’est pas dépistée et traitée, comporte un risque élevé d’avoir un accident vasculaire cérébral ou de provoquer une perte de vision dans l’autre œil par le même mécanisme.

Voir aussi dans le CORE :

Comment mesurer le défaut pupillaire afférent relatif (DPAr)

Mesurer le défaut pupillaire afférent relatif (DPAr)

Occlusion de l’artère rétinienne centrale

Identifiant : Moran_CORE_23955

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