Réponse courte : Oui !
Lorsque l’on se promène dans une épicerie, les consommateurs sont bombardés par des dizaines d’étiquettes revendiquant » 100 % naturel « , » tout naturel « , » biologique » et » sans OGM « , pour n’en citer que quelques-unes. En l’absence d’une définition précise du terme « naturel » en matière d’alimentation, il est facile de supposer que les aliments naturels et biologiques sont plus ou moins les mêmes. Ce n’est tout simplement pas le cas.
Que signifie vraiment « naturel » ?
La politique officielle de la Food and Drug Administration (FDA) concernant le label naturel indique que « l’agence ne s’est pas opposée à l’utilisation du terme si l’aliment ne contient pas de couleur ajoutée, d’arômes artificiels ou de substances synthétiques. » Le ministère américain de l’agriculture (USDA) ne réglemente pas l’utilisation du label naturel pour les cultures. Pour cette raison, les consommateurs doivent tirer leurs propres conclusions hâtives sur ce qui entre dans leurs produits alimentaires « naturels ».
En décembre 2018, l’Institut FrameWorks a publié un rapport de recherche intitulé « Le paysage de la pensée publique sur l’agriculture », qui explore les différences entre les compréhensions de l’agriculture par les experts et le public. Dans le cadre de cette recherche, FrameWorks Institute a interrogé des membres du public afin de déterminer les différentes hypothèses et modèles de raisonnement entourant l’agriculture. De nombreux participants à cette étude ont décrit les aliments » naturels » comme n’ayant pas été touchés par l’être humain, purs et sains, exempts de substances chimiques d’origine humaine et sans OGM.
Contrairement à la compréhension du public, les aliments se prétendant » naturels » peuvent être fortement influencés par les activités humaines. Selon l’American Society for Nutrition, tout « aliment contenant des arômes naturels, des édulcorants ou d’autres substances d’origine végétale peut être étiqueté naturel », qu’il soit chargé de pesticides ou non. Selon la loi, les aliments biologiques ne peuvent pas être cultivés avec des pesticides, mais il n’y a pas de lois en place pour « naturel ».
Aussi, les aliments contenant des ingrédients génétiquement modifiés et du sirop de maïs à haute teneur en fructose hautement transformé peuvent être étiquetés comme naturels. Ceci étant dit, dans le même rapport, le public pensait que « les cultures génétiquement modifiées … sont considérées non seulement comme malsaines pour les humains et l’environnement naturel, mais aussi comme moralement discutables. » Avec un label « naturel », il n’y a aucune garantie que les produits sont non-OGM, et pourtant, les mêmes personnes qui n’aiment pas les OGM achètent des aliments « entièrement naturels ».
Pour ce qui est de la viande, l’USDA réglemente le label naturel ; la viande, la volaille et les œufs naturels ne contiennent pas d’ingrédients artificiels ou de couleur ajoutée et ne subissent qu’un traitement minimal, selon l’USDA. Cependant, l’USDA n’exige pas que la viande étiquetée « naturelle » soit exempte d’hormones et d’antibiotiques.
Organique : la vraie affaire
Contrairement aux aliments qui se prétendent « naturels », l’USDA et la FDA réglementent fortement les aliments qui obtiennent le label USDA Certified Organic. Pour cette raison, de nombreux obstacles doivent être surmontés pour obtenir le label « biologique ». Les terres doivent être exemptes de toute substance interdite pendant au moins trois ans avant que les cultures puissent être certifiées biologiques, et les agriculteurs doivent ensuite se soumettre à des inspections et des audits réguliers. Acheter des produits biologiques garantit que les aliments que vous consommez ne contiennent pas de pesticides ou de produits chimiques toxiques, pas d’hormones de croissance ou d’antibiotiques synthétiques, pas d’OGM, pas d’additifs ou de conservateurs artificiels, et qu’ils sont cultivés/élevés selon des méthodes agricoles biologiques. Le biologique est toujours naturel et sans OGM, mais on ne peut pas dire le contraire.
Il est compréhensible d’être mal informé ou confus par cette information ; elle ne fait pas l’objet d’une publicité active. En tant que consommateurs, nous supposons que nous pouvons faire confiance aux personnes qui nous vendent nos aliments. La rétention d’informations est tout aussi néfaste que le mensonge. Cependant, apposer le label « biologique » sur un produit n’est pas seulement coller un mot sur l’emballage sans avoir de comptes à rendre ; c’est une promesse que ce que vous mangez a été produit sans produits chimiques de synthèse ni modification génétique.
Le public sait, lui aussi, que le bio est bon pour lui. Le rapport indique que « les gens considèrent les produits biologiques et locaux comme purs – plus sains et, implicitement, moralement préférables parce qu’ils ne pervertissent pas la nature. » Les produits biologiques donnent aux gens l’assurance qu’ils n’introduisent pas de produits chimiques nocifs dans leur corps ou leur environnement.
La vérité est que le label biologique permet au consommateur de savoir que les aliments qu’il ingère sont certifiés et inspectés pour s’assurer que les réglementations interdisant les pesticides, les OGM et les antibiotiques ont été respectées. À moins qu’une définition plus stricte et un ensemble de règlements pour le « naturel » ne soient mis en place, les consommateurs qui essaient de prendre des décisions éclairées devraient se méfier du label « naturel » et choisir des aliments biologiques.
Lisez le rapport complet ci-dessous.