Le 01 mai 2014 – La couleuvre à nez de cochon de l’Est est plus connue sous son surnom de vipère bouffie, dérivé de sa manifestation agressive lorsqu’elle est dérangée. Sa morsure est légèrement venimeuse, capable d’endormir de petites proies, comme les crapauds. Martha Foley et Curt Stager discutent de ce reptile commun du nord-est.
Martha Foley : Il n’y a pas si longtemps, nous avons fait un segment des Sélections naturelles sur les serpents dans notre partie du nord de New York, notre région, et nous en avons manqué un. Donc, en toute équité, parlez-moi des serpents Hognose.
Curt Stager : Je dois dire d’emblée que, par coïncidence, lorsque nous avons fait cette pièce, je suis allé à une présentation de Kenneth Barnett qui travaille pour le département de la conservation de l’environnement de New York, qui a en quelque sorte pris les serpents Hognose comme sa passion personnelle. Il sait tout sur eux et il fait essentiellement beaucoup de travail sur le terrain, à peu près sur son temps libre, et les trouve dans le sud des Adirondacks ainsi que beaucoup plus au sud, en Floride.
MF : A quoi ressemblent-ils ?
CS : C’est un peu difficile à décrire. Les adultes font peut-être un mètre de long. Ils sont vraiment variables. Certains sont presque noirs, mais on pourrait dire des couleurs brunâtres tachetées, principalement. Ils ont l’air un peu gros, on peut dire qu’ils sont léthargiques. Si vous vous approchez d’eux, vous verrez que leur museau est en forme de pelle, comme un nez de porc. Poussé vers le haut, comme si vous leviez un peu le nez. L’une des choses qui leur donne leur nom local, c’est qu’ils vont gonfler et siffler et agir de manière vraiment féroce et agressive, de sorte que vous pensez avoir affaire à un cobra ou quelque chose comme ça.
MF : On les appelle couramment des puff adders ?
CS : Oui, en fait Barnett dit que lorsqu’il est sur le terrain et qu’il demande dans les quartiers : « Avez-vous des serpents à nez de cochon dans le coin ? », les gens vont répondre non, mais s’il demande s’ils ont des puff adders ou des puffers, il obtiendra : « Oh oui, j’ai un puffer dans mon jardin qui revient chaque année et qui pond des œufs dans un petit terrier qu’il creuse. » On l’appelle ainsi parce qu’il gonfle. Ils sifflent très fort et leur langue sort. Ils vont aplatir leur tête et aplatir leur cou et se relever pour ressembler à un cobra.
MF : Sont-ils venimeux ?
CS : En fait, oui. Techniquement, ils le sont.
MF : Nous pouvons donc les ajouter à la liste des serpents venimeux de notre région maintenant.
CS : Oui, mais je devrais immédiatement suivre cela en disant qu’il en est de même pour les couleuvres à jarretières et les couleuvres à collier. Ils sont tous dans cette famille des cobras et ils ont effectivement de petits crocs en arrière le long de leur mâchoire. Ils ne vont pas venir vous chercher avec ça, mais il y a un venin là-dedans. Dans le cas des serpents à nez de cochon, ils ne vous mordront presque jamais, ils sont là pour s’occuper des crapauds. Les crapauds sont l’un de leurs aliments préférés.
MF : Donc ils mangent des crapauds ?
CS : Oui. En gros, ce qui se passe, c’est qu’ils vont trouver un crapaud et que le crapaud va prendre de l’air et se gonfler pour être difficile à avaler, alors ils vont l’avoir dans la bouche et le poison de cette petite série de crocs va endormir le crapaud, qui va expirer et se détendre et descendre dans la goulotte.
MF : Alors que font-ils d’autre à part manger des crapauds et ressembler à un cobra ? Est-ce qu’ils utilisent ce museau pour quelque chose ?
CS : Ouais ! Ils aiment les habitats sablonneux comme les landes de pins ou les dunes de sable herbeuses ou les prairies et l’une des raisons est que les femelles vont en fait creuser un terrier pour y déposer les œufs, et elle le fait avec son museau. C’est comme une petite chose pelleteuse et il lui faut trois ou quatre jours pour le faire.
MF : Donc ce type les regarde faire, probablement. Pas vrai ?
CS : Il les regarde faire et il y a juste une infinité de belles histoires d’histoire naturelle sur ces choses et l’une des observations qu’il a faites est qu’en plus du sifflement, de l’aplatissement de la tête et de la fausse frappe, ils vont faire le mort parfois pendant 15 minutes environ. Ils se retournent souvent sur le dos comme s’ils étaient morts. L’un des mystères qu’il essaie de résoudre maintenant, c’est que souvent, ils vomissent aussi leur dernier repas. On dirait que peut-être vous faites fuir un chien ou une personne embêtante avec ce tas de choses dégoûtantes, mais il dit qu’habituellement c’est un crapaud ou un triton rouge venimeux ; c’est la seule espèce de triton aquatique qui a de la tetrototoxine, un poison mortel, dans sa peau.
MF : Pourquoi font-ils ça ?
CS : L’explication la plus raisonnable est qu’elle décharge son corps pour pouvoir s’enfuir plus vite ou qu’elle essaie de distraire un prédateur avec ça. Mais Barnett remarque que d’habitude, ces crapauds ou ces rats rouges, qui sont tous deux venimeux, sont en assez bon état. Il se demande s’il ne s’agit pas d’une défense toxique, qui consiste à mettre cette chose toxique entre vous et votre prédateur dans l’espoir que cela le distraie et qu’il la prenne. C’est juste une spéculation sauvage mais une pensée intéressante.
MF : Serpent sournois, s’il fait ça. Donc juste pour ceux d’entre nous qui pourraient vouloir éviter le serpent à nez de cochon, où serions-nous susceptibles de les trouver ?
CS : Pour retourner en quelque sorte la question, la façon dont Barnett le décrirait, c’est que l’habitat parfait, idéal, du serpent à nez de cochon serait une sorte d’endroit sablonneux, une forêt de pins à crochets ou quelque chose comme ça, ou une prairie sablonneuse, surtout s’il y a quelques piscines temporaires peu profondes où les crapauds viendront se reproduire au printemps. Parce qu’en plus de manger les crapauds, ils aiment aussi aller dans les mares qui s’assèchent plus tard au printemps quand les têtards s’y trouvent et manger les têtards.
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