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Editor-Psoriasis s’améliore généralement à la lumière du soleil, mais de nombreux patients recherchent une source alternative de lumière ultraviolette, soit parce qu’ils sont gênés de prendre des bains de soleil en public, soit en raison de la disponibilité imprévisible de la lumière du soleil. Les bancs solaires qui émettent des rayons ultraviolets A peuvent sembler une option attrayante, mais leur utilisation, du moins à des fins de bronzage, est déconseillée par les dermatologues et d’autres professionnels de santé.1,2

Pour étudier l’utilisation des bancs solaires par nos patients, nous avons posté un questionnaire aux 339 derniers patients qui étaient de nouveaux référents âgés de 16 à 65 ans et chez qui un diagnostic de psoriasis en plaques avait été posé (le psoriasis localisé et en gouttes était exclu). Tous avaient des lésions psoriasiques depuis au moins un an lorsqu’ils ont reçu le questionnaire. Nous avons reçu des réponses de 248 patients (taux de réponse 73% (248/339)), dont 128 (52%) avaient utilisé un banc solaire pour traiter leur psoriasis. La régression logistique linéaire a montré des effets hautement significatifs et sans interaction de l’âge et du sexe (P<0,001), indiquant que l’utilisation du banc solaire était généralement plus élevée chez les femmes et avait tendance à diminuer avec l’âge (voir tableau). Parmi les 97 patients qui ont rapporté l’effet de l’utilisation des bancs solaires sur leur psoriasis, deux ont trouvé que leur état s’était aggravé, 17 n’ont signalé aucun changement et 78 ont signalé une amélioration. Nous n’avons détecté aucune association entre l’efficacité perçue et l’âge, le sexe ou la capacité de bronzage (χ2 P>0,1). Parmi les utilisateurs de lits de bronzage, 56% (72/128) ont déclaré s’être traités plus de 20 fois dans l’année, et 13% (17/128) se sont traités plus de 80 fois dans l’année.

Nos résultats suggèrent qu’une plus grande proportion de patients atteints de psoriasis utilise des bancs solaires que les 13% rapportés pour des adultes britanniques sélectionnés au hasard3 et que leur fréquence d’utilisation peut également être plus élevée. L’ultraviolet A représente environ 99 % de l’émission d’ultraviolets d’une lampe de banc solaire typique. Bien que très efficace pour le traitement du psoriasis lorsqu’il est associé au psoralène (traitement PUVA), l’effet de l’ultraviolet A seul est inconnu car aucun essai contrôlé n’a été réalisé. L’exposition aux ultraviolets A peut provoquer plusieurs effets indésirables sur la peau et constitue un facteur de risque probable de cancer cutané non mélanique. La question la plus préoccupante est de savoir si le risque de mélanome attribué à l’utilisation des bancs solaires4 deviendra significativement plus élevé avec un suivi plus long des utilisateurs de bancs solaires. Le British Photodermatology Group a suggéré un maximum de 20 expositions par an pour les personnes qui, malgré ses conseils, souhaitaient utiliser des bancs solaires.1 Bien qu’il ait été soutenu que ce maximum recommandé est pragmatique,3 il est inquiétant de constater que ce niveau d’exposition a été dépassé par plus de la moitié de nos patients qui utilisaient des bancs solaires pour traiter leur psoriasis.

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