Pour beaucoup d’entre nous, l’étiquette « nonfiction créative » est encore quelque peu gênante. Également connu sous le nom de nonfiction littéraire ou narrative, le genre est presque aussi difficile à définir qu’à nommer. Il est peut-être plus facile de commencer par ce que la non-fiction créative n’inclut PAS : les ouvrages techniques ou didactiques, les reportages conventionnels des journaux et les œuvres de non-fiction caractérisées par une perspective neutre (dite objective) à la troisième personne.
La non-fiction créative se caractérise par une voix personnelle et identifiable. L’écrivain est généralement assez présent dans le texte. Les œuvres de non-fiction créative comprennent – mais ne sont pas limitées à – des mémoires, des biographies, des enquêtes historiques, du journalisme littéraire, des commentaires politiques, des critiques sociales ou culturelles et des essais personnels ou lyriques ou narratifs.
L’accent est mis dans la non-fiction créative sur l’utilisation de techniques inventives et dramatiques lorsqu’on écrit sur le monde réel plutôt que sur un monde fictif. L’adjectif « créatif » dans la nonfiction créative est parfois mal compris. Le fait d’être créatif dans leur travail n’autorise pas les auteurs de non-fiction à inventer des faits ou à imaginer des expériences comme le font les auteurs de fiction. La non-fiction créative permet à ses auteurs d’utiliser les mêmes techniques que les auteurs de fiction sans déformer les événements réels dans leur travail. Les débats sur les distinctions entre la fiction et la nonfiction créative sont toujours animés. Même nos propres membres du CNFC ne sont pas toujours d’accord sur une définition exacte de la non-fiction créative. Pour plus de prises sur ce genre glissant, allez ici.
Histoire du terme « creative nonfiction »:
En 2010, le CNFC a mené un sondage auprès de The Writers Union of Canada (TWUC). Sur les deux mille membres de TWUC, quatre cent quarante-neuf ont répondu à l’enquête. Quatre-vingt pour cent de ces répondants se sont identifiés comme des écrivains créatifs de non-fiction ou de non-fiction. L’enquête demandait aux répondants de classer par ordre de préférence les noms pour désigner notre genre d’écriture : non-fiction créative, non-fiction littéraire, non-fiction, belles lettres, non-fiction narrative, prose littéraire ou prose. « Creative Non-fiction » a reçu le plus de soutien (31%), suivi de « Literary Non-fiction » (22%). « Non-fiction » arrive en troisième position (16%). « Belles Lettres » est arrivé en quatrième position (13%). « Narrative Non-fiction » se classait en cinquième position (11%).
Depuis lors, le trait d’union dans le mot « non-fiction » a largement disparu. L’étiquette « Creative Nonfiction » est devenue la plus importante, bien que « Literary Nonfiction » et « Narrative Nonfiction » continuent d’apparaître.
Les éditeurs canadiens tendent vers le terme « Literary Nonfiction ». Certains éditeurs ne font pas de distinction entre la « Creative Nonfiction » et les autres formes de nonfiction.
Les librairies ont rarement une section « Creative Nonfiction ». Nos ouvrages sont dispersés parmi une variété de genres de nonfiction tels que la biographie, le voyage, l’histoire, etc. Cela peut rendre notre genre diversifié difficile à trouver.
Aux États-Unis, en 2009, la Library of Congress (qui détermine et attribue toutes les vedettes-matières) n’avait pas de Creative Non-Fiction comme terme de genre dans son système. Les termes les plus proches (autres que les termes de sous-genre) qu’ils utilisaient étaient la littérature de reportage et les belles lettres.
Actuellement, la plupart des agents littéraires canadiens considèrent désormais la Creative Non-Fiction comme le nom privilégié d’un genre encore difficilement définissable. Certains utilisent » Creative Nonfiction » comme un terme générique qui englobe » Literary Nonfiction » et » Narrative Nonfiction. «
Dans l’arène des prix, » Creative Nonfiction » et » Literary Nonfiction » apparaissent tous deux. Deux prix nationaux parrainés par le gouvernement (subventions du Conseil des Arts du Canada, prix du Gouverneur général) et le prix national Charles Taylor utilisent la notion de » non-fiction littéraire « .
Les prix littéraires de la CBC ont une catégorie » non-fiction créative « . Certains prix provinciaux et municipaux au Canada utilisent encore une catégorie générique » Nonfiction « .
La plupart des programmes de création littéraire au Canada utilisent maintenant le terme » Nonfiction créative « .
Les revues littéraires organisent souvent des concours de Nonfiction créative. Certains désignent notre genre comme étant la nonfiction littéraire ou simplement la nonfiction. D’autres utiliseront complètement d’autres désignations, comme les reportages, les essais, les articles ou la prose.
Les programmes de formation en écriture au Canada utilisent souvent le terme Creative Nonfiction.