Devriez-vous faire un test pour l’herpès ?
L’herpès est un virus qui reste dans le corps pour toujours après l’infection initiale. Il a tendance à vivre dans les cellules nerveuses et à se réactiver (commencer à se multiplier) avec une certaine périodicité dépendant de nombreux facteurs.
Il existe 2 types différents de virus de l’herpès (HSV)
1) le type 1 que l’on retrouve dans 70% des cas d’herpès labial et 30% des cas d’herpès génital.
2) le type 2 qui se retrouve dans 30 % des cas d’herpès labial, et 70 % des cas d’herpès génital (inverse du type 1 naturellement).
Il existe 2 types différents de tests d’herpès (HSV).
1) Le test sanguin qui recherche les anticorps que notre système immunitaire produit pour combattre le virus
2) Le test basé sur un échantillon de tissu qui détecte la présence du virus dans la plaie via une culture ou une PCR.
Les tests sanguins de l’herpès sont divisés en phase précoce (IgM) et en anticorps tardifs (IgG).
1) Le test HSV IgM devient positif dans les semaines qui suivent la première rencontre du corps avec le virus. Ce test s’estompe pour devenir négatif dans les 3 à 6 mois suivant l’infection initiale.
2) Le test HSV IgM devient positif des semaines à des mois après la première rencontre du corps avec le virus. Ce test reste positif pour toujours.
Donc, faut-il utiliser ces nombreux tests Herpès en pratique clinique ?
La plupart des gens veulent savoir s’ils ont l’herpès en faisant un test sanguin. Mais compte tenu des informations ci-dessus, nous pouvons voir qu’il serait très difficile d’interpréter le test !
Scénario 1 : C’est le scénario le plus courant où l’anticorps IgG (phase tardive) pour le HSV-1 ou le HSV-2 est positif. Dans ce cas, nous savons que le corps a rencontré le virus à un moment donné dans le passé. Nous ne pouvons pas dire s’il s’agissait d’un herpès génital ou d’un bouton de fièvre. Les boutons de fièvre étant beaucoup plus fréquents, nous pouvons sous-entendre qu’il s’agissait d’un bouton de fièvre, mais nous ne pouvons pas en être sûrs.
Scénario 2 : tous les tests d’anticorps anti-HSV basés sur le sang sont négatifs. Ce schéma est utile car nous pouvons conclure que l’individu n’a pas encore rencontré le virus HSV. Cela se produit toutefois rarement car la plupart des Américains à l’âge de 39 ans ont déjà rencontré le virus HSV.
Scénario 3 : le test IgM HSV de phase précoce est positif. Ce qui nous indique que le corps a rencontré le virus HSV quelque temps entre 2 semaines et 3 mois auparavant. Et nous ne pouvons pas dire si les infections étaient génitales ou orales.
Scénario 4 : un échantillon de tissu a été prélevé sur une lésion suspecte et le test est revenu positif au HSV. Dans ce cas, nous pouvons dire avec certitude que la personne a une infection par le HSV et nous savons également où se trouve cette infection.