« Si les sandwichs cannibales sont une tradition chez vous, essayez cette alternative sûre : Faites cuire le bœuf haché avec les mêmes épices et garnitures, jusqu’à ce qu’il atteigne 160F, et servez-le sur du pain ou des craquelins », peut-on lire. « Vous serez peut-être surpris de constater que le goût est meilleur lorsqu’il est cuit ! Sans compter que vous ne risquerez pas un voyage à l’hôpital à chaque bouchée. »
Il y a eu huit épidémies dans cet État liées à la consommation de bœuf haché cru depuis 1986, selon le Département des services de santé du Wisconsin.
On ne sait pas exactement combien de Wisconsiniens observent une tradition de consommation de viande crue pendant les fêtes, mais le Dr Murano a déclaré que les avertissements s’appliquaient bien au-delà de l’État. Le steak tartare que l’on trouve dans les restaurants haut de gamme du monde entier est tout aussi dangereux, a-t-elle dit, tout comme le carpaccio italien (bœuf cru en tranches fines), l’ossenworst d’Amsterdam (bœuf cru, traditionnellement fumé) et le zwiebelmett allemand (porc cru haché avec de l’oignon).
« L’identité est une affaire importante dans le Wisconsin, et la nourriture est un si bon moyen de l’exprimer, et un excellent moyen de la conserver », a déclaré Mme Altschwager, de la société historique. « Conserver la germanité dans le Wisconsin a été une grande partie de notre histoire, une grande partie de notre politique. »
Les sandwiches cannibales, a-t-elle dit, reflètent le phénomène plus large de l’immigration : les gens apportent des éléments de leur identité culturelle aux États-Unis, et parfois les changent – ou s’y accrochent – d’une manière qui contraste avec le pays d’origine. Mme Altschwager a comparé les sandwichs cannibales au lutefisk, de la morue séchée que l’on reconstitue avec de la soude, une tradition chez certains Scandinaves-Américains.
« Pratiquement personne en Norvège ne toucherait à ce truc », a-t-elle dit. « Ça ne fait pas partie de leur identité culturelle contemporaine, mais c’est super important pour les Norvégiens du Nord-Ouest parce que c’était un aliment emblématique à l’époque de leur déplacement, alors ils s’y sont accrochés. Les sandwichs cannibales sont une expression de ce même genre de chose. Et les fêtes sont le moment où on le voit le plus. »
Mais les experts de la santé ont dit qu’il valait mieux que les gens laissent tomber des traditions dangereuses plutôt que de risquer un sandwich calamiteux. (L’agence sanitaire du Wisconsin a également averti les habitants de ne pas manger de pâte crue, ni de pâte à biscuits ou à gâteaux)
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