Le premier traitement contre la rage a été administré sous la supervision de Louis Pasteur, il y a plus d’un siècle. Depuis lors, les vaccins antirabiques ont toujours été parmi les premiers à bénéficier des progrès de la production et du contrôle. En ce qui concerne les vaccins à usage humain, on est passé, vers 1955, de vaccins préparés à partir de tissus nerveux animaux à des œufs embryonnés et très vite après, vers 1960, à l’adaptation du virus de la rage à des cultures de cellules diploïdes humaines. Le développement de ce vaccin, qui reste le vaccin de référence dans les études comparatives d’immunogénicité, a pris de longues années. Il a été enregistré pour la première fois en France en 1974 et un peu plus tard en Amérique du Nord. La fin des années 70 et les années 80 ont vu le développement d’une pléthore de vaccins préparés sur divers substrats cellulaires tels que les cellules d’explant primaire de hamster, de chien ou de rein de veau fœtal, les fibroblastes d’embryon de poulet, ou les cellules diploïdes de poumon fœtal de singe rhésus, et enfin les cellules de lignées continues (cellules Vero). La production de certains de ces vaccins a été arrêtée à la fin des années 1980 tandis que d’autres ont été administrés à des millions de patients.
Les trois types de vaccins examinés ci-dessous appartiennent à cette dernière catégorie. Ils représentent la plupart des vaccins qui font aujourd’hui l’objet d’un commerce international.
Vaccin pour l’homme préparé dans des cellules diploïdes humaines
Un vaccin antirabique inactivé à usage humain a été préparé pour la première fois en 1964 sur culture cellulaire. En 1966, il a été démontré que la souche de cellules diploïdes humaines (HDC) WI-38 était un substrat approprié pour la propagation de la souche Pitman-Moore (PM) du virus rabique fixé. La procédure originale de production de ce vaccin a été décrite dans la troisième édition. Depuis 1967, des travaux de recherche et de développement ont été menés sur ce vaccin à l’Institut Mérieux. Le vaccin a été homologué pour la première fois en France en 1974 et la production commerciale a commencé en 1978.
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- Techniques de laboratoire sur la rage, 4e édition, 1996, chapitre 25
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Vaccin purifié sur cellules Vero pour l’homme
Le chapitre 25 (Techniques de laboratoire sur la rage, 4e édition, 1996) décrit le vaccin antirabique à usage humain préparé sur des cellules diploïdes humaines. Malgré son innocuité et son immunogénicité élevée, le titre relativement faible de production de virus par ces cellules constituait une limitation à la production à grande échelle d’un vaccin antirabique comparativement bon marché et de qualité égale. Le vaccin inactivé contre la poliomyélite a été le premier vaccin fabriqué à l’aide de ce substrat cellulaire et a conduit à la révision des exigences relatives au vaccin par le Comité d’experts de l’OMS sur la normalisation biologique.
La technique mise au point par van Wezel, consistant à cultiver des cellules sur des microporteurs, a stimulé les cultures de cellules à grande échelle pour les préparations de vaccins humains. Après la production du vaccin inactivé contre la poliomyélite sur des cellules Vero, des études ont été menées pour développer un vaccin humain contre la rage. Le vaccin obtenu, qui a nécessité une étape de purification afin d’éliminer l’ADN cellulaire résiduel, est connu sous le nom de vaccins antirabiques purifiés sur cellules Vero (PVRV).
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- Techniques de laboratoire sur la rage, 4e édition, 1996, chapitre 26
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Vaccin purifié sur cellules d’embryon de poussin pour les humains
Ce vaccin est préparé dans des cellules primaires d’embryon de poussin dérivées d’œufs exempts de pathogènes spécifiques (SPF). Il s’agit d’une préparation lyophilisée constituée d’antigène du virus de la rage purifié et concentré, inactivé par la B-propiolactone.
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- Techniques de laboratoire sur la rage, 4e édition, 1996, chapitre 27
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Norme internationale pour le vaccin antirabique
- Document de position de l’OMS sur les vaccins antirabiques.
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Relevé épidémiologique hebdomadaire, n° 49/50, 2007 - Recommandations pour les vaccins antirabiques inactivés
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Comité d’experts de l’OMS sur la normalisation biologique, 2005, annexe 2
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